8 heures pétantes, heure locale. Savoir où j’arrive. Où...
Trouver un hôtel. Après la chaleur du wagon, les -10 de Khabarovsk, avec un vent léger, me plongent dans une ambiance frisquette. Enfilons nos gants, vissons à fond le chapeau sur le crâne, fermons la parka : en avant. Soit ! L’avant en question est invraisemblablement large, droit, dépeuplé, hormis quelques chauffeurs de taxi chinois.
Serait-ce le grand Lénine, ainsi emmailloté dans du plastique à rayures ? A-t-il froid, est-il malade ?
Droite ? Gauche ? Gauche. Le boulevard fait dans les trois kilomètres, bordé d’immeubles de briques, avec les magasins de pièces détachées de voitures, les banques, les ateliers de réparation en tout genre qui prospèrent dans une société pas encore totalement convertie à la consommation, les "ремонт" (remont’).
A mi-chemin, hôtel "Versailles" : tentons notre chance. Allez savoir pourquoi, je suis à la seconde identifiée comme française par la réceptionniste, qui prend plaisir à s’adresser à moi dans un français impeccable, tandis que je lui réponds dans un russe approximatif. Rituel du dépôt du passeport.
Chambre propre, douche. Ressortons vite !
- Large avenue