Амурские волны / Les vagues de l’Amour
Chant soviétique
Version chantée et version karaoké (accordéon)
Inexorablement, Mouraviova vous conduit jusqu’à l’Amour. Au bout de la rue, une immense esplanade où a été reconstruite l’église. Peu de passants. La pente vers le fleuve est travaillée d’escaliers, de paliers, de ferronneries, de lampadaires, de buissons, de balcons. Vous êtes dans le blanc.
La Dame au petit chien est passée par ici, son loulou blanc au bout de la laisse. Tchekhov nous dit que tout cela se passe à Yalta. En est-il certain ? Il doit bien y avoir un café Vernet à Khabarovsk !
À quoi on pense
Je suis épris de l’Amour ; j’y vivrais volontiers un an ou deux. Beauté, espace, liberté, douceur. La Suisse et la France n’ont jamais connu une telle liberté. Sur l’Amour, le dernier des déportés respire plus librement qu’en Russie le premier des généraux.Tchékhov à Souvarine, juin 1890
L’Amour, dit aussi "Dragon noir", n’a rien à voir avec l’amour. Les Mongols l’appelaient "Хара-Мурэн" (Khara-mourèn) : "fleuve noir", ou "fleuve boueux". Là, sous mes yeux, il est plutôt blanc. Large. Ici aussi, des pêcheurs sont installés. Minuscules au loin, certains ont un genre de tipi dressé à même la glace.
- Où est l’été ?
Le chemin monte doucement vers un promontoire où, l’été, s’installe un bistrot. Une plaque de marbre mentionne une triste histoire :
le 5 septembre 1918
des gardes blancs
ont torturé à mort
16 musiciens
austro-hongrois
sympathisants
du pouvoir des soviets.