----- Original Message -----
From: picabiette
To: Cathbleue
Sent: Saturday, March 22, 2003 5:22 PM
Subject: la colle et la poisse
C'est incroyable ce que l'écroulement des structures de l'Etat
peut produire comme grosses débrouilles. Comme tu sais, nous sommes
ici pas très loin de la Chine, à qui l'économie de
marché tourne la tête. Il y a des Chinois du Sud qui traficotent
tout ce qu'ils peuvent avec la Russie. Je dois faire attention à
Albert, avec qui j'évite les abords de Stalingrad (le Stalingrad
de Paris, évidemment) pour le soustraire aux tentations des paradis
artificiels. Ce serait fort de café qu'ayant échappé
aux tentations de Stalingrad, il tombe dans celles de Belogorsk.
Heureusement, il y a encore des policiers zélés, les russes
les appellent les miliciens, mais ce mot-là me reste définitvement
en travers du gosier.
Ils repèrent
une bagnole qui roule un peu vite, l'arrêtent. Conduite par un Chinois.
Et tu sais ce qu'il a, le Chinois russe, dans sa voiture ? Des Chinois
de Chine. Et qu'est-ce qu'ils ont, les Chinois de Chine ? Des faux papiers.
Financés par des trafics. Le Chinois russe allait tout bonnement
accompagner les Chinois de Chine à la gare, histoire qu'ils filent
en douce vers l'ouest.
Il y en a un tout
jeune, 19 ans, qui avait payé 11000 dollars pour rallier l'Italie.
Les Chinois de 19 ans ont de jolis rêves. Mais adieu Italie. D'abord
la taule russe, un procès russe, et retour en Chine.
Rapport avec le message
précédent: il y a ceux qui ont la colle et ceux qui ont
la poisse.
Picabiette
Le type qui
chante, il chante "klei". La poisse. Elle, elle chante les amours
italiennes. J'ai mis les deux ensemble, pour le petit chinois qu'a la
poisse dans ses amours italiennes contrariées.