Février, mars, en Sibérie : "couvre-toi !"
Le tout est de trouver un moyen terme entre les nécessités de la vie urbaine, puisque ce voyage sera essentiellement urbain, l’impératif de tenues estivales pour le train, et la crainte du froid. Caleçons "Damart", chaussettes, pantalon style "sports d’hiver", parka doublée, polaires. On en prend toujours trop. Le tout très noir, pour ne pas avoir à choisir. Et ma vieille chapka, sans qui je ne suis rien ni personne.
Mais les chaussures ? Celles de montagne, c’est un peu excessif. Celles de randonnée, en cuir, les vieilles, prennent l’eau. Ah ! Les bottes après-ski blanches, c’est idéal. Blanches. Du 40, quand on fait du 38 : on peut superposer les paires de chaussettes "bouclette".
Dans le sac, on trouve un quart de camping rouge, deux guides de voyage, une carte de Russie, une anthologie bilingue de poésie russe, les horaires des trains relevés sur le site des chemins de fer russes :
voir en ligne : Расписание поездов.
Un seul sac de voyage. Tout dans les poches et un petit sac à dos : une réserve de cigarettes "du pays", les papiers, les en-cas du quotidien, les gants. Et la carte, piquée sur le site du transsibérien, qui dit les décalages horaires.
Voilà l’itinéraire des bottes blanches, pointure 40 : la petite ligne rouge, échelle... Échelle ? La Russie, c’est ce qui n’est pas bleu foncé. Les chiffres indiquent le décalage horaire par rapport à Moscou. Vladi, c’est tout à droite : + 7.