Plusieurs rues partent en éventail du kremlin et de la place Minime. La Bolchaïa Pokrovskaia est une longue rue piétonne, bordée d’immeubles ne dépassant pas deux étages. On retrouve les couleurs "russes", les roses, jaunes, bleus ou verts pastel, mais aussi des couleurs plus "allemandes" : diverses nuances de vert olive, de gris, de beige.
Il fait faim : le Iolki-Palki - une chaîne de self-services russe - fera l’affaire, spacieux, avec vue sur l’université et des marchands de babioles. Gâteau de betteraves rouges, plov et boulette, éclair au chocolat, jus de canneberge.
La mode, dans les vitrines, fait honneur aux pays européens, en premier lieu l’Italie. Je trouve mon Lénine du jour, s’adressant aux marxistes nijninovgorodskiens, dont deux femmes. L’immeuble fonctionnaliste "des communications" a conservé ses fonctions, comme "centre de services aux clients". Le théâtre, des librairies, la banque russe - que je prends d’abord pour une église... J’essaie un café internet, mais les liaisons sont coupées : "nié rabotaiet". Depuis Vladi, j’ai utilisé des "internet cafés" à Irkoutsk, à Novosibirsk ; mon portable n’a servi qu’aux SMS, qui passent, ou ne passent pas.
Une statue de Tchkalov ! Le grand aviateur déjà célébré à Khabarovsk : l’unité russe s’appuie sur des symboles constants.
Il ne fait pas très froid, -5°, mais le fond de l’air est humide, ce qui change tout. Après quelques heures de marche, je me réfugie au café "Mon Paris", chaleureux et cossu, pour une charlotte aux fraises et un thé. Deux jeunes femmes arrivent, s’installent, se délectent de nourriture plus roborative que mon thé-charlotte aux fraises : soupe, viande, chou... Nous nous sourions. J’aimerais leur parler. Nous avons parfois des timidités imbéciles.
Demain, ce sera Moscou, retour en pays connu.