Arrivée à 10 h 31 heure locale à Krasnoïarsk. Le décalage horaire ne sera plus que de quatre heures. C’est toujours l’Asie.
Réveil matinal, grignotage de poisson. C’est étonnant ce que l’on devient caméléon en voyage. A Paris, on ne me ferait pas manger du poisson fumé au petit déjeuner. Encore moins avec des cornichons et du café au lait. Constantin revient à la charge : qu’est-ce qu’on pense des Russes, à Paris ? Que dire ? Qu’en fait de Russes, les Français ont réussi à mémoriser le nom de Poutine ; pour Medvedev ça sera déjà plus difficile.
La forêt se fait plus éparse. On traverse des plaines plates comme des limandes, des villages de datchas.
A l’arrivée à Krasnoïarsk, Constantin sort sa chapka : ciel, un monument, carrément. Mais un monument très seyant, sur ces yeux clairs aux paupières lourdes. Il me glisse : "Dites en France que dans l’armée russe, on a du savoir-vivre". C’est dit.
- Irkoutsk-Krasnoïarsk