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: : Hôtel Oural ?

samedi 8 mars 2008

Nuit, il fait nuit. Métro jusqu’à la place de l’année 1905. Le guide "Lonely Planet" signale un "hôtel de l’académie de géologie", pas très loin de l’hôtel Iset, sans doute un peu trop cher pour moi. Repérage, trouver où l’avenue Lénine coupe la rue du 8 mars, traverser le pont, ça n’a pas l’air bien loin. Par acquis de conscience, demandons. Hôtel de l’académie de géologie ? Personne ne connaît. Demandons l’Iset... Un couple élégant me renseigne : vous voyez la lumière, en hauteur, là-bas ? C’est là. Nié daliko. Ce n’est pas loin.

La besace alourdie par les bains moussants sibériens, quelques victuailles peu raisonnables - une Baltika (bière) n° 3, des bonbons, du chocolat, deux oranges - pèse à l’épaule. Qu’importe ! Nié daliko...

C’est épuisée que j’arrive à hauteur de l’Iset, je redemande mon chemin. Personne ne connaît l’hôtel de l’académie de géologie, ça devient carrément une conférence sur le coin du trottoir. Deux jeunes filles me conseillent de changer de but, de me rendre à l’hôtel Oural, au n° 54 de l’avenue Lénine - ce qui est exactement l’adresse mentionnée par mon guide pour l’académie de géologie.

Il faut entrer dans un bloc de bâtiments, se tordre les chevilles dans le noir sur un sol très inégal, voilà l’Oural ! Avec chambres. Même système qu’à Irkoutsk : deux chambres pour la même penderie, la même salle d’eau, les mêmes toilettes. Une chemise d’un vert olive pâle est suspendue à un cintre, trop bien repassée pour appartenir à un civil.

J’ai surtout très faim. Par chance, l’hôtel a un restaurant : j’y suis la seule cliente. Soupe, pelmeni, pain noir. La télé braille à tue-tête. Je plonge dans mon recueil de poésies, maudissant cette télé dont le son a encore été augmenté. Et lève le nez : nom d’une pipe, ce n’est pas la télé, c’est un chanteur. Je regarde autour de moi : personne. Il y a la serveuse, le chanteur et moi. Adieu lecture, ce ne serait pas très poli.


En prime, je reçois une carte de vœux, fête des femmes oblige ! Quel accueil, mazette, à Ekaterinbourg !

J’installe mes provisions dans la chambre, procède à une lessive, et m’endors.

Le lendemain matin, pas possible d’avoir un petit déjeuner. Il est dit que le café du premier étage est ouvert de 11 à 23 heures, et le bar du sixième étage de 23 heures à 11 heures. Service 24 / 24, en somme. Mais boire un café, non, ce n’est pas possible. Je dois devenir russe, je prends acte.

Dans l’entrée commune aux deux chambres, un militaire et moi nous saluons.

L’hôtel