La grand-rue de Oulan Oudé s’appelle... Lénine. Une rue piétonne qui descend jusqu’au marché, et de là vers le fleuve Selenga. Passées quelques périlleuses plaques de verglas, la promenade devient des plus agréables et des plus gaies. Les fenêtres des maisons anciennes, en particulier, ont quelque chose de fascinant, habillées de dentelle sculptée, peintes et repeintes, usées ou pimpantes.
Elles marquent comme une frontière entre dedans et dehors : double fenêtre, petit carreau que l’on peut ouvrir pour aérer sans laisser entrer le froid. Souvent, entre les deux fenêtres pousse une plante grasse, fleurit un géranium. On a installé une grille en fer forgé très ouvragée, moins rébarbative qu’un barreaudage droit. Et les rideaux.
Dans le vieux quartier subsistent des immeubles en bois, dont quelques-uns à colonnades. Tous les cinquante mètres, une pompe à eau. On croise des femmes avec des seaux.