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Encore perdue

mardi 4 mars 2008

Il s’agit de retourner vers la modernité, maintenant. Je me perds dans les rues d’une vieille ville faite de vieilles isbas de guingois, occupées ou abandonnées, sur un terrain glissant. Un vieux et sa vieille secouent des tapis de couleurs au soleil. On se croirait dans une histoire russe. Il y a à parier que le quartier ne durera pas longtemps : des tours résidentielles, ici, avec vue sur le 5e fleuve du monde, devraient tenter les promoteurs immobiliers.

A la sortie de ce "village" resurgit le flot des voitures, sur une de ces quatre-voies urbaines dont la Russie a le secret. A l’arrêt d’autobus, une retraitée m’indique le chemin du retour, et, sans un mot ou presque, m’accompagne, à bus, à pied, jusqu’au Musée. Les Russes ont cette mauvaise réputation : ils seraient peu aimables, peu serviables, ils vous claquent la porte au nez, ils ne font pas attention à vous. Oui. Le ciment des petites relations quotidiennes, tenir la porte, dire bonjour, tendre la main, sourire, pencher la tête, s’effacer au passage de l’autre, céder la place, c’est le nôtre, de ciment. Pas le leur. Ils sont d’une autre pâte, la belle affaire !

Le soir, à la gare  , tandis que j’amorce un "zdraz..." face au parlophone, la guichetière me corne aux oreilles un "gavaritié" (parlez) sans appel : pas de temps à perdre !

Vieux quartier