Le musée des Décabristes (ou Décembristes, c’est selon... ) n’est pas très clairement fléché ! Il n’est pas certain que le tourisme soit la première ressource de Tchita... Me revoici aux limites de la ville, pataugeant dans la glace fondue, parmi les chantiers, les boutiques chinoises, les "khroutchevski". Un vieux monsieur m’accompagne, tout doucement, muet.
Perdu entre des immeubles de briques, le petit musée de bois fait de la résistance. Quatre dames joviales me libèrent de mes "bottes de fermière" : chaussons de feutre sur parquet ciré.
Premier objet aperçu : une statuette de Voltaire, flanquée d’un exemplaire des Lettres persanes. Ils sont bien présomptueux, les Français, de traiter Tchita de fin fond : les lumières sarkozystes viendront-elles un jour, comme celle de Voltaire, éclairer ce cul-de-sac sibérien ?
Et puis les gravures, les portraits, les chemises, les bibliothèques - très françaises. les chaînes des forçats. Leurs femmes qui sacrifièrent des vies brillantes.